La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a accordé un délai de six mois aux pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) pour reconsidérer leur décision de retrait. Cette décision concerne le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qui avaient annoncé que leur départ de la CEDEAO était « irréversible ».
Au cours du deuxième trimestre de 2025, le Conseil des ministres de la CEDEAO organisera une session extraordinaire pour officialiser la prise d’acte du retrait des pays de l’AES. Lors de cette session, les ministres prépareront également un plan d’urgence pour redéfinir les relations politiques et économiques avec ces trois pays, a précisé le président de la Commission de la CEDEAO.
Une rupture aux conséquences politiques et économiques majeures
Le retrait des pays de l’AES représente un tournant historique pour la CEDEAO, qui pourrait redéfinir les équilibres régionaux en Afrique de l’Ouest. En effet, les liens politiques, économiques et sécuritaires entre les pays membres et l’AES devront être réévalués afin d’atténuer les répercussions sur la région.
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Pourquoi l’AES reste ferme sur sa position ?
Les pays de l’Alliance des États du Sahel ont déclaré que leur décision était « irréversible », affirmant vouloir privilégier une coopération plus autonome et recentrée sur leurs priorités nationales. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger se sont rapprochés ces dernières années pour former une alliance stratégique visant à renforcer leur sécurité face aux menaces régionales et à promouvoir une coopération économique plus ciblée.
Quelles perspectives pour l’avenir ?
La CEDEAO devra trouver des solutions pour maintenir un dialogue ouvert avec ces pays tout en préservant la stabilité de la région. Le plan d’urgence annoncé sera déterminant pour définir les nouvelles modalités de coopération, notamment dans les domaines de la sécurité, de l’économie et du commerce.
Alors que le délai de six mois est en place, la CEDEAO espère convaincre les pays de l’AES de reconsidérer leur position. Toutefois, la détermination affichée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger laisse planer des incertitudes sur l’avenir des relations régionales en Afrique de l’Ouest.