Afrique

Kemi Seba encourt 30 ans d’emprisonnement en France

Le panafricaniste béninois Kémi Séba risque gros, jusqu’à 30 ans d’emprisonnement en France, actuellement en garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

L’activiste béninois Kemi Seba a été arrêté lundi 14 octobre à Paris, en compagnie de son collaborateur Cyrille Kamdem et placé en garde à vue. Selon Me Juan Branco, son avocat, le militant est soupçonné d’activités visant à nuire aux intérêts de la nation française. Kemi est soupçonné « d’entretenir des intelligences avec une puissance étrangère ».

 « On est face à une situation extrêmement inquiétante. Criminalisation d’un opposant politique et d’un intellectuel », a dénoncé l’avocat lors d’une conférence de presse.

Infraction et peine encourues par Kemi Seba

Soupçonné « d’entretenir des intelligences avec une puissance étrangère (…) en vue de susciter des hostilités ou des actes d’agression contre la France », le panafricaniste encourt 30 ans d’emprisonnement, a précisé Me Juan Branco.

En garde à vue, Kemi Seba est actuellement interrogé par les enquêteurs sur ses activités, de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, depuis 2017.

Ses liens avec la Russie

Kemi Seba est ciblé par les autorités françaises en raison de ses liens avec les dirigeants russes. En effet, le militant panafricaniste estime que Vladimir Poutine « n’a pas le sang de l’esclavage et de la colonisation sur les mains », et ne cache pas son admiration pour le président russe.

En , le militant béninois est invité à Moscou par l’idéologue Alexandre Douguine, réputé proche du pouvoir russe.

Par ailleurs, alors que Kemi avait été approché par des proches d’Evgueni Prigojine, ex-patron de la société paramilitaire russe Wagner décédé dans le crash de son avion, il avait rencontré l’oligarque russe à plusieurs reprises en 2019.

Selon le média français Le Monde, Séba avoue avoir été soutenu matériellement par Evgueni Prigojine en échange « d’appeler la jeunesse africaine à mener des actions violentes contre les intérêts français en Afrique ». 

En outre, ses prises de positions anti-françaises et son rapprochement avec les dirigeants de l’Alliance des Etats du Sahel, sont autant d’éléments qui intéressent les enquêteurs français.

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