
La naturalisation d’Adji Sarr en Suisse rebat les cartes d’un dossier explosif. Malgré l’annulation de la condamnation d’Ousmane Sonko, aujourd’hui Premier ministre du Sénégal, l’affaire pourrait bien rebondir sur le sol européen. Désormais citoyenne suisse, Adji Sarr peut saisir la justice helvétique pour relancer sa plainte de manière autonome.
L’Europe, nouveau terrain judiciaire pour Sonko
La Suisse dispose de mécanismes juridiques puissants, notamment la compétence universelle en matière de crimes graves comme le v!ol. Si elle estime que la procédure sénégalaise a été biaisée ou gelée à des fins politiques, elle peut lancer une enquête, voire un mandat d’arrêt international via Interpol. Dans ce cas, tout déplacement de Sonko en Europe pourrait devenir risqué, même sans condamnation préalable.
Une immunité nationale inefficace à l’étranger
L’immunité politique de Sonko ne le protège pas face à des accusations de crimes graves. En Europe, la justice fonctionne de manière indépendante, surtout en matière de violences sexuelles. Si une procédure est enclenchée, des pays comme la France, la Belgique ou l’Allemagne pourraient être sollicités pour l’extrader ou geler ses avoirs.
Une pression féministe et médiatique grandissante
L’impact ne sera pas que juridique. La mobilisation féministe, relancée par cette naturalisation, pourrait amplifier la pression médiatique. Des campagnes comme #JusticePourAdjiSarr pourraient voir le jour, soutenues par des ONG telles que Amnesty International ou ONU Femmes.
Un précédent mondial à ne pas négliger
L’affaire rappelle celles de Strauss-Kahn, Assange ou Moshe Katsav : des figures politiques rattrapées par des accusations de v!ol, parfois à l’étranger. L’affaire Sonko-Adji Sarr montre que les frontières ne protègent plus les dirigeants des poursuites internationales.