En Egypte, le président Abdel Fattah al-Sissi a annoncé lundi briguer un troisième nouveau mandat à l’issue d’une conférence durant laquelle il a déroulé ses « dix ans de succès ».
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, au pouvoir en Égypte depuis qu’il a renversé l’islamiste Mohamed Morsi en 2013, a annoncé, lundi 2 octobre dans la soirée, se présenter à la présidentielle.
« J’ai décidé de me présenter à vous pour réaliser le rêve d’un nouveau mandat présidentiel. Je vous promets, si Dieu le veut, que ce sera une extension de notre quête commune pour l’Égypte et son peuple » a-t-il dit devant la foule.
Les élections pour la magistrature suprême sont prévues pour se tenir du 10 au 12 décembre prochain pour le premier tour. Puis un second tour est prévu du 8 au 10 janvier 2025, si aucun candidat n’obtient plus de 50 % des voix.
Des « attaques » contre l’opposition
Alors que ses concurrents dénoncent des « attaques » contre leurs partisans, des milliers de personnes soutenant le chef de l’État avaient été acheminées par car vers des places dans toutes les grandes villes, et leur liesse était retransmise en direct sur la scène où Abdel Fattah al-Sissi parlait.
En 2014 puis 2018, Abdel Fattah Al Sissi l’avait emporté avec 96 % puis 97 % des voix face à une opposition fantoche. Cette année, plusieurs leaders de partis historiques assurent avoir recueilli les 20 signatures nécessaires pour postuler à la magistrature suprême.
Même si certains observateurs ne doutent pas de la victoire du président Sissi, en dépit d’une crise économique qui pèse sur le quotidien de 105 millions d’Égyptiens. Il a prévenu ses compatriotes à être prêts à faire plus de sacrifices, des propos qui avaient créé la polémique sur les réseaux sociaux.