Le Bénin de Patrice Talon et le Niger du général Tiani sont loin de faire la paix et surtout de s’accorder sur les prérequis avant le transport du pétrole nigérien jusqu’au port de Cotonou.
C’est dans ce climat de discorde et de tension diplomatique qu’il y a quelques jours, deux anciens présidents béninois, Thomas Yayi Boni et Nicéphore Soglo ont effectué un déplacement sur Niamey afin de trouver un point d’accord entre les deux nations voisines. Cependant, rien de concret n’est sorti de cette démarche louable.
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Alors, contraint à trouver un moyen de servir ses clients notamment la Chine, le Niger a finalement décidé de passer par un autre chemin pour acheminer son pétrole.
Contourner les pays de la CEDEAO, avec qui le Niger n’entretient plus une réelle relation de confiance, à part le Togo de Faure Gnassingbé, les autorités nigériennes envisagent emprunter la voie Tchad-Cameroun pour le transport de leur pétrole.
A cet effet, le Niger aurait trouvé un accord avec le Tchad depuis plusieurs années qui pourrait lui permettre de faire passer par N’Djamena pour transiter son pétrole vers un port au Cameroun.
Evidemment, c’est une solution qui sera plus coûteuse pour le Niger, mais pour des questions de confiance, Niamey la privilégierait.
Si cette solution est concrétisée, le Bénin perdra en conséquence plusieurs milliards de FCFA de taxe de transit.
Pour rappel, face à la décision du Niger de maintenir ses frontières fermées, en dépit de la levée des sanctions de la CEDEAO, le Bénin a stoppé les expéditions de pétrole brut nigérien depuis le terminal de Sèmè Kpodji, situé au port de Cotonou. Cette mesure sera donc levée par les autorités béninoises sous réserve de la réouverture des frontières nigériennes.
