La CEDEAO n’envisagerait pas de recourir à la force militaire au Niger, mais « s’engage à rétablir l’ordre constitutionnel par tous les moyens ». Cette annonce faite, vendredi, par un responsable de l’institution sous-régionale intervient après que les autorités nigériennes aient autorisé l’intervention du Burkina Faso et du Mali sur son territoire “en cas d’agression“.
Dans des déclarations à la presse rapportées par des médias africains et internationaux, dont « Politics Nigeria », le président de la commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray a assuré que « la CEDEAO n’a pas déclaré la guerre au peuple du Niger et il n’est pas prévu de recourir à la force militaire ».
Toutefois, le bloc des pays de la sous-région a activé le régime de sanctions contre les militaires au pouvoir au Niger, avec notamment la possibilité de recourir « légalement à la force », a tenu à faire observer M. Omar Alieu Touray.
« Les sanctions visent à maintenir la pression sur le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie dans le but de rétablir l’ordre constitutionnel au Niger et rendre le pouvoir aux civils », a ajouté le président de la commission de la CEDEAO.
« Il n’est pas trop tard pour les militaires au pouvoir au Niger de reconsidérer leur position et de retourner immédiatement dans leurs casernes », a assuré Omar Alieu Touray, qui toutefois a prévenu que la CEDEAO ne tolérerait pas les coups d’État.
Omar Alieu Touray a réitéré la demande de la CEDEAO à l’adresse du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie d’abandonner l’idée d’une transition de 3 ans, qualifiant cette proposition d’« inacceptable ».
Déclaration de guerre
Les déclarations du président de la commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, interviennent après que le chef de la junte militaire, le général Abdourahamane Tiani, a reçu à Niamey, le 24 août, les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso et du Mali.
Ces derniers ont « salué » la signature d’ordonnances « autorisant les forces de défense et de sécurité du Burkina Faso et du Mali à intervenir en territoire nigérien en cas d’agression ».
Rappelons que le Mali et le Burkina avaient mis en garde la CEDEAO contre toute intervention au Niger, qui serait assimilée à une « déclaration de guerre », ce qu’ils ont ainsi répété jeudi.
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