Afrique

Burundi : Un ancien Premier ministre maintenu en prison (Photo)

Au Burundi, l’ancien Premier ministre Alain-Guillaume Bunyoni restera dans sa cellule de la prison de Gitega. La cour suprême du pays a rejeté lundi la demande de mise en liberté provisoire de l’ancien Premier. Le prévenu a été notifié de la décision mercredi.

« La Cour suprême a rendu sa décision lundi, et elle a décidé de rejeter la demande de remise en liberté provisoire du général Bunyoni. Le prévenu a été notifié de cette décision hier (mercredi) à la prison de Gitega où il est détenu », a affirmé à l’AFP une source judiciaire proche du dossier.

Cette information a été confirmée par une source pénitentiaire.

Retour sur les faits

Alain-Guillaume Bunyoni a été arrêté en avril dernier dans la capitale économique Bujumbura, la veille de son 51e anniversaire, et est depuis détenu dans la capitale politique Gitega.

Son procès a débuté fin septembre devant la Cour suprême dont l’audience s’est tenue en prison. Lors de l’audience le 28 septembre, l’ancien Premier ministre, qui comparait au côté de six autres personnes, avait dénoncé « les conditions terribles » de sa détention et demandé à être remis en liberté sous caution.

Il est accusé de « saper la sécurité intérieure de l’Etat, de saper le bon fonctionnement de l’économie nationale, et d’enrichissement personnel ». Il est aussi accusé de détention illégale d’armes et insulte au président.

Premier ministre depuis juin 2020, Alain-Guillaume Bunyoni a été démis de ses fonctions en septembre 2022.

Des liens étroits avec l’ancien régime

Proche allié de l’ex-président Pierre Nkurunziza, notons que M. Bunyoni était une figure influente du parti au pouvoir, le CNDD-FDD.

L’homme politique qui était Premier ministre depuis juin 2020, était de longue date considéré comme le véritable numéro deux du régime et le chef de file des durs parmi les généraux œuvrant dans les coulisses du pouvoir.

Toutefois par ailleurs a été démis de ses fonctions en septembre 2022, quelques jours après que le président Evariste Ndayishimiye avait dénoncé des velléités de « coup d’Etat ». Il avait été remplacé par le ministre de l’Intérieur Gervais Ndirakobuca.

Enclavé dans la région des Grands Lacs, il est le pays le plus pauvre au monde en terme de PIB par habitant selon la Banque mondiale.

Dans la rue, à Bujumbura, la capitale du Burundi, en avril 2016

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