En exil à Lomé depuis sa destitution en septembre 2022, l’ancien président de la Transition burkinabè, Paul-Henri Damiba, est désormais confronté à une menace d’extradition. Une organisation de la société civile burkinabè, le mouvement Pyramide, a officiellement demandé, le 14 novembre 2024, son retour au Burkina Faso pour répondre à des accusations de tentative de déstabilisation du gouvernement en place.
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Dans un communiqué, le mouvement Pyramide a dénoncé la gravité des faits reprochés à l’ex-président. Selon l’organisation, si les accusations sont avérées, elles pourraient constituer un acte de haute trahison, un crime jugé imprescriptible par les lois burkinabè. Le mouvement a insisté sur la nécessité pour Damiba de répondre de ces accusations devant la justice de son pays, tout en bénéficiant des garanties nécessaires à un procès équitable.
L’organisation a également critiqué le fait que le territoire togolais puisse servir de base pour des actions visant à perturber la stabilité des pays de la sous-région, en particulier le Burkina Faso.
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Depuis fin septembre 2024, Paul-Henri Damiba est accusé d’être impliqué dans un vaste projet de déstabilisation orchestré depuis l’étranger par d’anciens responsables burkinabè. Cette nouvelle demande d’extradition pourrait marquer un tournant pour l’ancien président, dont le sort dépend désormais des autorités togolaises.
Une situation toujours fragile au Burkina Faso
Le Burkina Faso reste confronté à des défis majeurs, marqués par une instabilité politique persistante et des menaces sécuritaires croissantes. Les autorités actuelles, en quête de légitimité et de stabilité, s’efforcent de rétablir l’ordre dans un contexte de tensions internes et de pressions externes.
L’affaire Damiba s’ajoute à une liste de préoccupations pour un pays déjà éprouvé par des attaques terroristes régulières et des fractures sociopolitiques. Ce climat incertain complique les efforts de relance économique et de restauration de la confiance entre les institutions et la population. Le dénouement de cette affaire pourrait toutefois envoyer un signal fort sur la volonté des dirigeants burkinabè de combattre toutes les formes de déstabilisation.
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