Au Burkina Faso, le gouvernement de transition veut désormais mettre fin aux faussaires dans la fonction publique. Ainsi, des fonctionnaires du trésor public, du budget et d’autres services relevant de plusieurs autres structures publiques ont été mis aux arrêts dans le pays, selon le journal l’Economiste du Faso dans sa parution 499 de ce 25 septembre 2023.
Après une dénonciation et des enquêtes à fond, la justice burkinabé s’est autosaisie pour mener des démarches qui ont aboutir à un résultat positif. En effet, les investigations ont permis aux autorités judiciaires d’interpeller de nombreux fonctionnaires du trésor public, du budget et autres structures publiques.
Notre source explique que ces fonctionnaires déférés au parquet du Tribunal de grande instance de Fada N’Gourma sont poursuivis pour des faits « d’abus de confiance, de faux et usage de faux, d’usurpation de fonction, de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite, de blanchiment de capitaux et également de complicité de blanchiment de capitaux ».
Dans les faits, il ressort qu’une complicité délictueuse existerait entre les personnes poursuivies. En effet, « des agents du trésor et du budget feraient des avancements et rappels irréguliers et entreprendraient des corrections irrégulières et verseraient des indemnités indues aux autres agents impliqués qui sont informés de ces opérations par avance ».
Les différents montants se chiffreraient à hauteur de millions, lit-on dans le journal.
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Plus de 50 personnes face à la justice
Dans cette affaire, une cinquantaine de personnes ont été interpellées. Certains sont même déjà détenus pour la poursuite de l’enquête, selon l’Économiste du Faso qui indique que le jugement interviendra après la phase finale des enquêtes.
En outre, à en croire le journal, dans cette même procédure, d’importants actes ont déjà été posés. « Des comptes bancaires, des biens immobiliers et mobiliers ont fait l’objet de saisies et mis sous scellés. Des documents pouvant servir de pièces à conviction comme les faux cachets ont également été mis sous scellés », peut-on lire.