Le divorce entre le Burkina Faso et la France n’est pas hypothétique mais factuel. Le dirigeant burkinabè Ibrahim Traoré vient de le rappeler en portant un coup dur aux intérêts de la France dans son pays.
S’il y a quelques temps les entreprises françaises peuvent s’installer aisément dans les pays africains, notamment dans les anciennes colonies françaises, aujourd’hui la donne a changé. Si avant, elles sont priorisées lors des attributions des marchés publics, de nos jours, elles ne sont plus les bienvenues.
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Ainsi, le 10 juillet 2024, le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité du Burkina Faso a suspendu l’autorisation administrative d’exercice des activités privées de gardiennage de la société française dénommée « SECURICOM PROTECT » Sarl.
En clair, cette société française n’est plus autorisée à exercer ses activités sur le territoire burkinabè. « SECURICOM PROTECT » rejoint donc la longue liste des entreprises françaises et occidentales dont les activités sont suspendues dans l’espace AES;
« SECURICOM PROTECT » Sarl est un major en matière de sécurité en Afrique de l’Ouest, qui allie expérience et expertise des réalités locales aux normes et standards internationaux en termes de Sécurité. Elle offre ses services aussi bien aux sociétés qu’aux particuliers.
Cette décision du capitaine Ibrahim Traoré intervient dans un contexte où la France et le Burkina Faso sont à couteaux tirés. Alors que Paris est accusée par les autorités burkinabè de mener des projets pour déstabiliser le Burkina Faso, les autorités françaises estiment que le gouvernement de transition au Burkina est illégal et illégitime.
Des accusations qui ont été, à chaque fois, rejetées par la France qui ne reconnaît pas la légitimité de la junte au pouvoir.
Quant au Burkina Faso, le pays a pris des décisions destinées à s’éloigner de la France, et surtout porter un coup d’arrêt aux intérêts français, en se rapprochant davantage de la Russie de Vladimir Poutine.
