Les sodas, aussi appelés boisson gazeuse ou sucrerie en Afrique, sont aussi populaires chez les jeunes que chez les adultes. Rafraîchissants et agréables au goût, il est difficile de s’arrêter après la première gorgée.
Dans certains cas, ils constituent même l’essentiel des liquides consommés au cours de la journée. Pourtant, trop sucrés et pauvres sur le plan nutritionnel, ils sont nocifs pour l’organisme.
Les sodas favorisent la prise de poids
Ce n’est un secret pour personne, les sodas contiennent en moyenne 100 g de sucre par litre, soit 20 g par verre (l’équivalent de 4 morceaux de sucre), ce qui est beaucoup trop par rapport aux recommandations de l’OMS qui préconise de ne pas dépasser 50 g de sucre par jour.
Or, lorsque l’apport alimentaire en sucre est supérieur aux besoins, l’excédent doit être stocké. Il est d’abord mis en réserve par le foie et les muscles sous forme de glycogène, mais la quantité stockable est rapidement limitée.
Les graisses constituent alors une seconde forme de mise en réserve : les sucres sont transformés en triglycérides et stockés principalement dans les cellules adipeuses, surtout dans la zone abdominale.
Ainsi, il est avéré que le sucre des sodas est fortement impliqué dans les phénomènes de surpoids et d’obésité, d’autant plus qu’une étude réalisée sur des adolescents américains a montré une corrélation entre la consommation de soda et une mauvaise hygiène de vie: moins de 8 heures de sommeil par nuit, plus de 2 heures de télévision par jour et un manque d’activité physique.
En outre, la consommation de soda ralentirait le métabolisme, ce qui signifie que le corps brûle moins de graisses et dépense moins d’énergie, un autre facteur qui favorise la prise de poids.
Les sodas font manger davantage
Le pic d’insuline consécutif à l’ingestion d’une quantité excessive de sucre réveille la sensation de faim. En effet, l’insuline induit une résistance à la leptine, l’hormone qui régule l’appétit.
A l’inverse, des chercheurs ayant soumis des rats à un régime sans sucre, et plus précisément sans fructose, qu’on trouve en grande quantité dans les sodas américains, ont réussi à annuler leur résistance à la leptine, et ce sans réduire leur apport en graisses.
Ainsi, lorsqu’on consomme des sodas, la sensation de satiété ne se fait jamais sentir. Par ailleurs, les sodas entraînant une dépendance au sucre, il y a plus de risque que la sensation de faim soit compensée par des aliments riches en glucides (biscuits, viennoiseries, pâtes, pain, pommes de terre…).
L’addiction au sucre a effectivement tendance à transformer notre sens du goût, ce qui fait qu’on a plus de mal à apprécier un aliment brut sans sucre ajouté, comme un fruit.
Le consommateur de soda entre donc dans une spirale où le sucre appelle le sucre, entraînant bien souvent une surconsommation calorique. De plus, composés principalement d’eau gazéifiée et de sucre, les sodas sont démunis de fibres, de vitamines, de minéraux et d’autres nutriments essentiels.
Ils représentent donc des calories vides pour l’organisme.
Les sodas augmentent le risque de diabète de type 2
Les sodas, par leur forte teneur en sucres, leur pouvoir à faire monter la glycémie et donc à causer des pics d’insuline, peuvent entraîner à terme une résistance à l’insuline. C’est-à-dire que le sucre est moins bien utilisé par l’organisme, ce qui se traduit par un taux de sucre sanguin plus important. Or, l’insulinorésistance précède souvent le diabète de type 2.
Dans une étude réalisée en 2014, 2 037 employés japonais ont été suivis pendant 7 ans. 170 d’entre eux ont contracté le diabète 2 au cours de l’étude. Les chercheurs ont trouvé une corrélation entre la consommation de sodas, qu’ils soient classiques ou light, et l’augmentation du risque de diabète.
Dans une autre étude réalisée en 2009, ce sont les effets du soda light exclusivement qui ont été étudiés sur les risques de diabète. Là encore, la consommation d’au moins 1 soda par jour a été associée à un risque accru de 67 % de contracter le diabète 2 par rapport à une absence de consommation.
Le lien de cause à effet entre les sodas et le diabète 2 n’est pas avéré par ces études, car les participants peuvent parallèlement avoir une mauvaise hygiène de vie, mais ils constituent très probablement un facteur aggravant.
Les sodas contiendraient des substances potentiellement cancérigènes
Les sodas contiennent un certain nombre d’additifs et d’édulcorants, dont le célèbre aspartame, qui compose la majorité des boissons light. L’aspartame fait l’objet de nombreuses controverses, car il aurait notamment des effets cancérigènes.
Si plusieurs études ne démontrent aucun lien entre l’ingestion d’aspartame et les risques de cancer, une étude réalisée en 2014 sur des rats et des souris a montré le potentiel cancérigène de l’aspartame.
Après ingestion, l’aspartame se transformerait en méthanol et libèrerait des substances potentiellement cancérigènes comme le formaldéhyde et l’acide formique.
L’aspartame n’est pas le seul additif à diviser : le colorant caramel (E150d sur l’étiquette) utilisé dans les boissons au cola est également suspecté d’être cancérigène.
En effet, sous l’effet de la chaleur, le colorant peut former un composé chimique, le 4-méthylimidazole (abrégé 4-MEI) qui serait toxique pour le corps à fortes doses (360 mg par kilo de masse corporelle).
Une étude réalisée en 2012 sur des rats a confirmé ce risque. Le colorant est d’ailleurs interdit en Californie, mais une fois encore toutes les études ne sont pas d’accord sur son pouvoir cancérigène.
Les sodas favorisent la déminéralisation
De manière générale, il est important de maintenir un équilibre entre le calcium et le phosphore dans l’organisme. Ces deux minéraux jouent un rôle important dans le métabolisme osseux : le rapport entre le phosphore et le calcium doit être compris entre 0,8 et 1 pour une bonne calcification.
Si un excès de phosphore est bien supporté par l’organisme, il peut à long terme provoquer une décalcification, car il réduit dans ce cas l’absorption du calcium.
Or, l’acide phosphorique est employé dans les boissons non alcoolisées comme régulateur de pH, et principalement dans les sodas au cola.
Ainsi, une étude réalisée sur des adolescentes et jeunes femmes âgées entre 10 et 22 ans a montré une corrélation entre la consommation de soda et un niveau plus faible de calcium dans le sang, ainsi qu’une concentration plus importante de calcium et de phosphore dans les urines. Ce déficit en calcium augmenterait, à terme, le risque d’ostéoporose.
Les sodas provoquent des caries
Comme cela a déjà été mentionné, les sodas sont riches en sucres ajoutés, or il est largement reconnu que ces derniers sont fortement impliqués dans l’apparition de caries dentaires. La déminéralisation que peut entraîner le soda touche également la dentition en provoquant une érosion de l’émail.
Une étude réalisée aux Etats-Unis a d’ailleurs montré que la consommation de soda est responsable du développement de caries chez les jeunes enfants. Ce sont les acides (phosphorique, citrique…) présents dans les sodas qui causent l’érosion de l’émail.
A titre d’exemple, l’eau a un pH neutre de 7 quand le Coca-Cola normal a un pH acide de 2,4.
Ainsi, adulte ou enfant, il est préférable de limiter sa consommation de soda pour maintenir une bonne santé dentaire.