
Alors que le monde s’apprête à célébrer la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose 2025, le Mali dévoile un bilan préoccupant. Pas moins de 8 632 cas de tuberculose ont été notifiés en 2024, marquant une hausse significative par rapport à l’année précédente. Le pays enregistre une incidence de 37 cas pour 100 000 habitants, selon les données publiées lors d’une conférence de presse de la Cellule sectorielle de lutte contre le Sida, la Tuberculose et les Hépatites virales (CSLS-TBH).
Des efforts notables, mais encore insuffisants
Malgré un taux de succès thérapeutique de 84%, le combat reste inachevé. Le taux de mortalité, stable à 6%, reste une source d’inquiétude. La population active (24 à 54 ans) est la plus touchée, représentant 57,7% des cas. Pour le Dr Abdoulaye Konaté, du ministère de la Santé, « il est inacceptable que des vies soient encore perdues à cause d’une maladie curable ».
Vers une mobilisation collective pour éradiquer la maladie
La coordinatrice du CSLS-TBH, Dr Madina Konaté, rappelle que le diagnostic et le traitement sont gratuits sur toute l’étendue du territoire. Pourtant, la tuberculose persiste. Le thème 2025, « Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose : s’engager, s’investir, agir », appelle à une mobilisation de tous les acteurs.
Objectif : zéro cas évitable
Avec l’appui de l’OMS et des ONG comme ARCAD Santé, le Mali s’engage à renforcer le dépistage, améliorer l’accès aux soins et lutter contre la stigmatisation. La coordination et l’engagement des partenaires restent essentiels pour endiguer l’épidémie et sauver des vies.