Afrique

AES : Les passeports du Niger et du Burkina Faso en attente d’approbation, le Mali devance

L’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, fait face à un obstacle majeur dans la reconnaissance de ses nouveaux passeports. Bien que ces documents officiels portent désormais l’effigie de l’AES, ils nécessitent encore une approbation des chancelleries étrangères et des organisations régionales.

Selon Africa Intelligence, seul le Mali a déjà initié les démarches nécessaires pour l’intégration diplomatique de son nouveau passeport. En revanche, le Burkina Faso et le Niger doivent encore franchir plusieurs étapes pour que leur document de voyage soit pleinement reconnu au niveau international.

Une rupture symbolique avec la CEDEAO

Après leur retrait de la CEDEAO, les trois États sahéliens ont décidé de marquer leur autonomie en instaurant un passeport unique sous l’effigie de l’AES. Contrairement aux anciens passeports CEDEAO, ce document ne porte plus aucune référence à l’organisation ouest-africaine.

Toutefois, cette volonté d’indépendance soulève une problématique majeure : son acceptation par les autorités internationales. En effet, plusieurs chancelleries restent prudentes face à ce changement et attendent encore l’approbation officielle pour reconnaître ces nouveaux passeports comme valides.

Un processus de validation compliqué

Les réticences des organisations internationales et des gouvernements étrangers sont principalement dues à un retard dans le dépôt du passeport témoin, un document indispensable pour l’authentification du passeport AES par les autorités compétentes.

Sans cette validation administrative, les citoyens du Niger et du Burkina Faso détenteurs de ce nouveau passeport pourraient être confrontés à des restrictions de voyage, voire à des refus de visa.

Des conséquences pour les voyageurs de l’AES

Les premiers effets de cette incertitude commencent déjà à se faire sentir. Des voyageurs burkinabés et nigériens auraient vu leurs demandes de visa rejetées, bien que certaines ambassades affirment que ces décisions ne sont pas directement liées au nouveau passeport de l’AES.

Face à cette situation, le gouvernement malien a tenu à rassurer ses citoyens en rappelant que les anciens passeports CEDEAO restent valides jusqu’à leur expiration. Il est donc conseillé aux citoyens des trois pays de l’AES d’utiliser leurs anciens documents jusqu’à la reconnaissance officielle du passeport AES.

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