La coopération entre la Russie et le Burkina-Faso a visiblement pris une vitesse de croisière. Ce vendredi, les deux pays ont signé à Moscou un mémorandum d’entente pour la construction d’une centrale nucléaire. Il s’agit d’un premier pas qui consistera à explorer les faisabilités, les coûts environnementaux et financiers du projet.
Ce vendredi 13 Octobre, le gouvernement burkinabè a signé un mémorandum d’entente avec Rosatom, entreprise publique russe spécialisée dans le secteur de l’énergie nucléaire, pour la construction d’une centrale nucléaire au Burkina Faso. Cet accord est l’aboutissement des discussions que le capitaine Ibrahima Traoré a eues avec le président russe Vladimir Poutine en juillet, lors du sommet Russie-Afrique qui s’est tenu à Moscou.
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L’accord a été paraphé par le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières du Burkina, Simon Pierre Boussim et le Directeur général de la Société nationale russe pour l’énergie atomique “Rosatom”, Nikolay N. Spasskiy. Le pays espère construire une centrale nucléaire d’ici 2030, a déclaré jeudi à Moscou, le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Simon-Pierre Boussim, dans son discours lors de la Semaine russe de l’énergie, a rapporté l’Agence d’information du Burkina (AIB) qui cite l’agence russe TASS.
Environ 20 % de la population du Burkina Faso a accès à l’électricité, soit l’un des taux les plus faibles au monde, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). «Notre position est assez stratégique parce que nous sommes au coeur de l’Afrique de l’Ouest. Du fait du déficit énergétique dans la sous région, s’il y a un privé russe qui peut s’implanter, il pourra vendre l’énergie à toute la sous région», avait souligné le président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré en fin juillet 2023 lors du sommet Russie-Afrique.