C’est ce qu’a évoqué le président français devant le conseil constitutionnel à l’occasion des 65 ans de la Constitution de la Ve République.
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A l’occasion du 65ᵉ anniversaire de la Constitution de la Vᵉ République, le chef de l’Etat s’est exprimé sur des évolutions notables de la Loi fondamentale de la France. « J’ai exprimé mon souhait que nous puissions trouver un texte accordant nos points de vue et provoquer un congrès à Versailles », a assuré Emmanuel Macron à propos de l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution, et faisant référence aux désaccords entre Sénat et Assemblée nationale à ce sujet. « Je souhaite que ça aboutisse » « dès que possible », a-t-il déclaré.
« Notre Constitution mérite d’être révisée »
Le président de la République s’est notamment déclaré favorable « à l’élargissement du référendum » et souhaite une « simplification » du recours au référendum d’initiative partagée. Mais, « étendre le champ du référendum ne peut permettre de se soustraire aux règles de l’Etat de droit », a prévenu le chef de l’Etat dans son discours au Conseil constitutionnel.
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« Notre Constitution dispose d’outils légitimes et leur usage est toujours justifié », déclare le chef de l’Etat, dans ce qui apparaît comme une référence aux 49.3 et aux critiques qui accompagnent son usage. « Elle comporte aussi des limites, des points de transgression » « et il faut s’abstenir de les franchir », a-t-il ajouté, évoquant l’inconditionnalité des citoyens devant la loi ou le droit d’asile. « Je crois que notre Constitution mérite d’être révisée quand cela est nécessaire » mais « on ne révise pas la Constitution sous le coup de l’émotion pour répondre à des modes, pour la beauté du geste », a-t-il ajouté.