Lors d’une récente interview, Gérald Darmanin a révélé que 42 tentatives d’attentat ont été déjoués depuis 2017. Cette annonce du ministre français de l’intérieur intervient à l’approche de nombreux grands événements accueillis par la France.
Le pire a été évité trois fois sur quatre. Quarante-deux projets d’attaques terroristes ont été déjoués depuis 2017 « et quinze ont abouti ». Dans un entretien à Ouest-France mercredi 20 septembre, Gérald Darmanin a parlé du risque terroriste, alors que la France accueille de nombreux grands événements jusqu’aux Jeux olympiques et paralympiques l’été prochain.
« Le risque terroriste reste très prégnant. Les événements en cours ou à venir (Mondial de rugby, JO, la venue du pape, etc.) renforcent notre vigilance », a répété le ministre de l’Intérieur dans cette interview au quotidien régional.
Plus de 5.000 personnes surveillées
Selon le ministre, « il y a 5 273 personnes dont les services pensent qu’elles sont susceptibles de passer à l’acte ou en contact avec d’autres pouvant passer à l’acte », précisant que 89 personnes inscrites au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) et étrangères ont été expulsées cette année, pour un total de 795 depuis 2017.
« Il y a actuellement en prison 390 condamnés pour des faits de terrorisme. 472 ont été libérés depuis 2018. Et 75 nouvelles sorties sont prévues par la justice en 2023, 41 en 2024, puis encore 37 en 2025 », a relevé Gérald Darmanin, qui s’est dit attentif avec le garde des Sceaux aux personnes sorties de prison. « Moins de 5 % ne respectent pas leurs obligations », a-t-il dit.
Plus de sécurité
Depuis mercredi, la France met en place un dispositif de sécurité massif pour accueillir le roi Charles III et la reine Camilla, en visite d’État de trois jours, avant la venue du pape François à Marseille vendredi et samedi, alors que se tient toujours la Coupe du monde de rugby partout dans l’Hexagone.
Le ministre de l’Intérieur a aussi évoqué les prochains Jeux olympiques de Paris, cet été, pour lesquels du travail est effectué en amont. « Nous avons déjà augmenté les effectifs de 14 000 policiers et gendarmes, travaillé avec plusieurs services pour pouvoir faire face à différents risques : une cyberattaque qui neutraliserait les lumières d’un stade, désorganiserait des hôpitaux, des attaques de drones, des mouvements de foule, etc », explique Gérald Darmanin.