ÉDUCATION

Technologie : L’intelligence artificielle remplace déjà les professeurs dans ce pays

L’intelligence artificielle (IA) s’intègre de plus en plus dans l’éducation, mais une école en ligne prévue en Arizona pousse cette évolution à l’extrême. L’Unbound Academy, qui ouvrira ses portes en 2025, prévoit d’utiliser un tuteur IA pour enseigner des matières fondamentales comme la grammaire, les mathématiques et la lecture.

Cette initiative suscite un débat mondial : l’IA pourrait-elle remplacer les enseignants ? Quels sont les risques et opportunités d’un tel modèle éducatif ?

Unbound Academy : une école pilotée par l’IA

L’Unbound Academy, approuvée en 2024 par le Conseil d’État de l’Arizona, accueillera 250 élèves du CM1 à la 4ᵉ. L’école s’appuiera principalement sur l’intelligence artificielle pour dispenser son enseignement, une première dans le système éducatif américain.

Cette évolution instaurée dans le système éducatif américain repose sur la performance et l’optimisation des ressources, également sur le marché éducatif aux États-Unis est libéralisé, ce qui favorise l’essor des solutions EdTech. L’IA promet aussi une personnalisation des apprentissages, adaptée aux besoins de chaque élève.

Cependant, cette approche soulève des questions éthiques et pédagogiques.

L’IA et l’éducation : une révolution annoncée depuis les années 1930

L’idée d’une éducation automatisée ne date pas d’hier. Dès les années 1930, le psychologue B.F. Skinner a développé des teaching machines capables de donner des feedbacks automatiques aux élèves pour optimiser l’apprentissage.

L’objectif initial est de démocratiser l’éducation et améliorer l’efficacité de l’apprentissage, et non remplacer les enseignants.

L’essor des chatbots et de l’IA générative a accéléré cette tendance, mais peut-on réellement remplacer l’interaction humaine dans l’apprentissage ?

Les limites et dangers d’un enseignement basé sur l’IA

Remplacer un professeur par une IA pose plusieurs problèmes notamment l’absence d’interaction humaine. L’apprentissage repose aussi sur l’émotionnel, l’encouragement et l’adaptation humaine. Cette initiative risque de créer des égalités, tous les élèves n’ont pas le même accès à la technologie.

La fiabilité des contenus est à prendre en compte, car l’IA peut générer des erreurs et ne peut pas contextualiser comme un enseignant expérimenté. Par ailleurs, la collecte massive de données élèves pose des problèmes de confidentialité.

En France, ces inquiétudes ont conduit à une régulation stricte de l’usage de l’IA dans les écoles.

Pourquoi l’IA ne remplacera pas les enseignants en France

Contrairement aux États-Unis, la France applique des régulations strictes. En effet, le RGPD et l’AI Act encadrent l’usage des outils numériques en classe. Le Code de l’éducation limite l’accès aux écrans et veille à la sensibilisation aux risques du numérique. L’approche éducative française privilégie l’interaction humaine et le rôle fondamental du professeur.

Antoine Amiel, expert EdTech, souligne que l’IA doit être un renfort pédagogique, et non un substitut aux enseignants.

Vers un modèle équilibré : L’IA au service des professeurs

Plutôt que de remplacer les enseignants, l’IA pourrait personnaliser les apprentissages selon les besoins des élèves, automatiser certaines tâches (correction, création de supports pédagogiques), et faciliter le tutorat et l’accompagnement.

L’Europe doit soutenir ses propres EdTech pour éviter une dépendance aux géants américains.

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