Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal et leader du parti Pastef, a officiellement annoncé qu’il ne siègerait pas à l’Assemblée nationale malgré son élection triomphale lors des législatives anticipées. Cette décision, largement attendue, conforte son engagement à piloter le « Projet de transformation systémique » porté par son gouvernement. Retour sur une déclaration qui redéfinit les priorités politiques au Sénégal.
Sonko renonce à l’Assemblée Nationale : une décision stratégiquement calculée
Lundi matin, lors de l’installation des députés de la quinzième législature, Ousmane Sonko a soumis une lettre de démission officielle renonçant à son mandat parlementaire.
« Je reste à la primature et souhaite un bon mandat à tous les députés, » a-t-il affirmé en réponse aux journalistes de la télévision nationale RTS. Cette annonce met fin aux spéculations sur un éventuel choix entre la présidence de l’Assemblée nationale et ses fonctions de Premier ministre.
La Victoire écrasante de Pastef aux législatives
Le parti Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, a remporté une victoire historique lors des législatives anticipées du 17 novembre, obtenant 130 sièges sur les 165 du Parlement. Cette victoire confère au parti une domination sans précédent sur l’ensemble des institutions sénégalaises, ouvrant la voie à des réformes ambitieuses.
Un Premier Ministre déterminé à piloter les réformes
Sonko a justifié sa décision en mettant en avant son rôle central dans la mise en œuvre du Projet de transformation systémique. Ce projet, qui a séduit une large partie des électeurs sénégalais, vise une réforme profonde des institutions et une gestion plus rigoureuse des affaires publiques.
« Il y a beaucoup à faire en termes de gestion et d’administration, » a-t-il déclaré, soulignant que son engagement à la primature permettra de mieux coordonner les efforts pour atteindre ces objectifs ambitieux.
Une Assemblée de rupture et d’innovation
Bien qu’il ne siège pas en tant que député, Ousmane Sonko a exprimé sa confiance dans la quinzième législature, qu’il qualifie d’Assemblée de rupture et d’innovation. Selon lui, cette Assemblée ne devra pas se limiter à son rôle traditionnel de validation des décisions gouvernementales, mais s’affirmer comme un véritable acteur de changement.
« Elle doit tracer sa propre voie et jouer pleinement son rôle, conformément aux attributions que lui confère la Constitution, » a-t-il insisté.
Les réactions politiques et populaires
L’annonce d’Ousmane Sonko a suscité diverses réactions. Du côté des partisans de Pastef saluent une décision stratégique qui permettra au Premier ministre de se concentrer sur des réformes clés. Dans les rangs de l’opposition, Certains critiques y voient un désintérêt pour l’Assemblée nationale, qu’ils considèrent pourtant comme une institution cruciale pour la démocratie. Auprès de l’opinion publique, les avis sont partagés, entre ceux qui estiment que Sonko fait preuve de leadership et d’autres qui craignent un affaiblissement du rôle du Parlement.
Une nouvelle dynamique politique pour le Sénégal
Avec Ousmane Sonko à la primature et une Assemblée largement dominée par Pastef, le Sénégal entre dans une phase politique inédite. La concentration du pouvoir entre les mains d’un seul parti suscite à la fois espoir et appréhension. Les défis sont nombreux, notamment en matière de gouvernance, de justice sociale et de développement économique.
Une décision lourde de conséquences
En renonçant à son poste de député, Ousmane Sonko choisit de privilégier son rôle de chef de gouvernement pour concrétiser les promesses de son programme politique. Ce choix stratégique redéfinit les priorités institutionnelles du Sénégal et pose les bases d’un mandat marqué par des réformes profondes.