La guerre en Ukraine continue de faire des victimes parmi les combattants étrangers engagés aux côtés de la Russie. Dans la nuit dernière, « Mitterrand », un Camerounais enrôlé dans l’armée russe, a perdu la vie lors d’une attaque de drones ukrainiens. Cet événement met en lumière la présence croissante de ressortissants africains dans le conflit, souvent recrutés en échange d’une régularisation en Russie.
Des Africains enrôlés dans l’armée russe en échange d’un statut légal
Depuis le début de la guerre en Ukraine, de nombreux Africains vivant en Russie sont confrontés à un choix difficile : s’engager dans l’armée russe en échange d’une promesse de régularisation, ou risquer l’expulsion. Face à des conditions de vie précaires et un manque de perspectives, plusieurs jeunes africains, notamment Camerounais, ont été intégrés aux forces russes.
Selon des sources locales, entre 20 et 30 Camerounais auraient déjà trouvé la mort sur le front ukrainien, un chiffre qui continue d’augmenter au fil des mois. Malgré cette situation alarmante, les autorités camerounaises restent silencieuses sur le sort de leurs citoyens engagés dans cette guerre.
Pourquoi les Camerounais rejoignent-ils l’armée russe ?
Plusieurs facteurs expliquent l’enrôlement de ressortissants camerounais et d’autres Africains dans le conflit russo-ukrainien :
Une promesse de régularisation, les migrants en situation irrégulière en Russie se voient offrir une citoyenneté russe ou un titre de séjour en échange d’un engagement militaire.
La pression économique, le manque d’opportunités et la difficulté d’intégration en Russie poussent certains à s’engager dans l’armée pour bénéficier d’un salaire stable.
Un recrutement actif, des agents russes ciblent les communautés africaines, promettant des avantages financiers et sociaux à ceux qui acceptent de combattre.
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Le silence du gouvernement camerounais
Alors que plusieurs familles pleurent leurs proches tombés au combat en Ukraine, le gouvernement de Paul Biya n’a jamais officiellement reconnu la présence de Camerounais dans l’armée russe. Cette absence de réaction alimente les critiques et soulève des questions sur la protection des ressortissants camerounais à l’étranger.
Des associations de la diaspora appellent les autorités camerounaises à prendre position, à sensibiliser les jeunes sur les dangers du recrutement militaire en Russie et à exiger un rapatriement des corps des victimes.
Un phénomène qui inquiète l’Afrique
Le cas des Camerounais enrôlés dans l’armée russe n’est pas isolé. D’autres pays africains sont également concernés, notamment le Mali, le Sénégal et la République centrafricaine.
LAvec la prolongation du conflit, la Russie intensifie ses campagnes de recrutement, attirant des jeunes Africains vulnérables. L’implication de citoyens africains dans la guerre en Ukraine pourrait affecter les relations entre certains pays africains et les grandes puissances. Le manque de soutien gouvernemental laisse les familles des victimes sans réponses ni assistance.
Quelle suite pour les combattants africains en Russie ?
Si la guerre se prolonge, il est probable que le nombre de combattants africains engagés aux côtés de la Russie augmente. La question reste ouverte : les gouvernements africains prendront-ils des mesures pour protéger leurs citoyens, ou continueront-ils à ignorer le phénomène ?
