La junte au pouvoir au Mali a réagi aux propos tenus par le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, concernant la situation au Mali. En effet, ce dernier s’exprimant devant les sénateurs français le 11 octobre dernier, a évoqué la résurgence du risque terroriste au Sahel et a suggéré qu’il pourrait y avoir une partition du Mali dans les semaines à venir.
Les autorités maliennes ont qualifié ces déclarations de « diffamatoires et attentatoires » à la souveraineté, à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali. Le gouvernement de transition a déploré le manque de réaction des autorités françaises face à ces affirmations du ministre des Armées.
Lire aussi: Tête à tête entre Macron et Mahamat Déby à Paris: Ce qu’ils se sont dit
Le porte-parole du gouvernement malien, le Colonel Abdoulaye Maiga, a souligné que le Mali n’était plus une colonie française depuis 1960 et a insisté sur le fait que le sort du pays ne devrait pas être déterminé à Paris. Il a exprimé des préoccupations quant à un prétendu plan de déstabilisation de la part de la France, visant à porter atteinte à l’intégrité territoriale du Mali.
Les tensions entre les deux pays ont également été exacerbées par la demande du Mali de retirer les forces françaises de l’opération Barkhane, de l’opération Takuba de l’Union européenne et de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA).