Afrique

Tensions régionales : la CEDEAO s’invite maladroitement dans la crise Mali-Algérie (Communiqué)

La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a exprimé ce 9 avril 2025, dans un communiqué officiel, sa vive inquiétude face à la détérioration des relations diplomatiques entre le Mali et l’Algérie. Depuis son siège à Abuja, au Nigéria, la Commission de l’organisation a lancé un appel urgent au dialogue entre les deux pays, invitant les parties à privilégier les mécanismes de résolution pacifique existants.

Le Mali n’est plus membre : une intervention légitime ?

La démarche de la CEDEAO interpelle cependant sur la légitimité de son intervention. Le Mali ayant quitté l’organisation en janvier 2024, au même titre que le Burkina Faso et le Niger, certains observateurs s’interrogent sur la portée réelle de cet appel à l’apaisement. En effet, sans lien institutionnel actif, la CEDEAO peut-elle encore jouer un rôle de médiateur crédible entre Bamako et Alger ?

Le contexte d’un malaise diplomatique croissant

Les tensions actuelles entre le Mali et l’Algérie s’inscrivent dans un climat géopolitique tendu, sur fond de divergences sur la gestion du nord malien, les processus de paix et la coopération sécuritaire. Les récents échanges de communiqués entre les deux capitales ont ravivé les inquiétudes d’une crise régionale élargie, impliquant potentiellement les partenaires du Sahel et du Maghreb.

Un rôle régional à redéfinir ?

Alors que le Mali est désormais membre fondateur de l’Alliance des États du Sahel (AES), ce nouvel appel de la CEDEAO pourrait marquer une tentative de réouverture du dialogue avec les régimes militaires de la région. Une chose est sûre : la stabilité sahélo-maghrébine reste un enjeu crucial pour toute l’Afrique de l’Ouest, quels que soient les clivages institutionnels.

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