Afrique

Tensions à l’Union Africaine : Paul Kagame quitte la salle après des accusations de la RDC

Les tensions entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont atteint un nouveau sommet lors du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba.

Lors d’une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, la Première ministre de la RDC, Judith Suminwa, a vivement dénoncé l’implication du Rwanda dans l’instabilité sécuritaire à l’Est de son pays.

Déclaration forte de la Première ministre congolaise :

« Nous sommes ici parce qu’un État membre de notre Union, le Rwanda, a violé les principes fondamentaux de la Charte de l’ONU et de l’Acte constitutif de l’Union africaine. »

Selon plusieurs médias africains, le Président rwandais Paul Kagame aurait quitté la salle immédiatement après ces accusations.

La RDC accuse le Rwanda d’agression et de soutien au M23

Kinshasa accuse Kigali de soutenir militairement le mouvement rebelle M23, qui occupe plusieurs territoires dans l’est de la RDC.

Le gouvernement congolais parle d’une occupation illégale et d’un acte de guerre menaçant la stabilité régionale. La Présidence rwandaise nie toute implication, affirmant que le conflit en RDC est un problème interne.

Judith Suminwa a martelé :

« L’occupation illégale des territoires congolais par les troupes rwandaises, sous couvert du groupe terroriste M23, constitue une menace pour toute la région. »

Cette déclaration explosive a immédiatement provoqué des tensions dans la salle, menant au départ précipité du président rwandais.

Pourquoi Paul Kagame a-t-il quitté la réunion de l’UA ?

Deux théories circulent sur le départ de Paul Kagame. D’abord, il peut s’agit d’un geste de protestation face aux accusations jugées « infondées » par Kigali. Aussi,Une volonté d’éviter un débat houleux qui aurait pu nuire à l’image du Rwanda sur la scène africaine et internationale.

Certains observateurs internationaux y voient une preuve du climat diplomatique délétère entre Kinshasa et Kigali. D’autres estiment que cette situation pourrait affaiblir le Rwanda sur le plan diplomatique, alors que la pression internationale s’intensifie sur la question du M23.

Le Rwanda et le M23 : une implication démentie mais contestée

Depuis plusieurs années, Kigali rejette en bloc les accusations congolaises. Le gouvernement rwandais affirme ne pas soutenir le M23, malgré les rapports de l’ONU et de plusieurs ONG établissant des liens directs entre Kigali et les rebelles. Kigali accuse la RDC de collusion avec les FDLR, un groupe armé hostile au Rwanda.

Les tensions entre les deux pays ne cessent de croître, avec un risque réel d’affrontement militaire si la situation dégénère.

Un conflit aux répercussions régionales et internationales

Pourquoi cette crise concerne toute l’Afrique ? La stabilité de la région menacée, un affrontement direct entre la RDC et le Rwanda pourrait déstabiliser l’Afrique centrale. Une intervention étrangère est donc possibles. Plusieurs pays et organisations internationales, comme l’ONU et l’UA, appellent à une désescalade. Les conséquences humanitaires sont également désastreuses. Des milliers de civils continuent d’être déplacés à cause du conflit.

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