Politique

Paul Biya : candidat à la présidentielle en 2025

Le président camerounais Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, se représentera à la prochaine élection présidentielle en octobre 2025, marquant une tentative historique pour un 8e mandat consécutif. À 91 ans, il est déjà reconnu comme le chef d’État en exercice le plus âgé au monde. Cette annonce, faite par le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yéguié Djibril, consolide son statut de « candidat naturel » du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

Un appel à l’unité face aux contestations

Lors de son discours le 23 janvier, Cavaye Yéguié Djibril a insisté sur l’importance de rester unis face aux tentatives de déstabilisation. Il a déclaré :

« Au moment où certains appellent à la division et à la rébellion, restons unis et lucides. Parler de confier notre pays à un diable inconnu est irresponsable. »

Ces propos visent à conforter la position du président sortant face à des appels croissants à l’alternance politique, dans un climat sociopolitique marqué par des tensions dans plusieurs régions du Cameroun.

Une longévité historique au pouvoir

Depuis son accession au pouvoir en 1982, Paul Biya a marqué l’histoire comme l’un des dirigeants les plus endurants du continent africain. Avec plus de 40 ans à la tête du Cameroun, il surpasse de nombreux chefs d’État contemporains en termes de longévité.

À l’âge de 91 ans, cette nouvelle candidature soulève des interrogations sur les défis liés à la gouvernance et à l’avenir politique du Cameroun. Ses soutiens, cependant, considèrent sa réélection comme un gage de stabilité et de continuité pour le pays.

Une élection clé en octobre 2025

La prochaine élection présidentielle, prévue pour octobre 2025, s’annonce comme un rendez-vous crucial pour l’avenir du Cameroun. Alors que l’opposition continue de réclamer une alternance politique, le RDPC reste confiant dans la capacité de Paul Biya à mobiliser une base électorale solide.

Les enjeux de cette élection dépasseront la simple question de leadership, touchant également à des thématiques clés comme la résolution des conflits dans les régions anglophones, les défis économiques, notamment liés au chômage et à la gestion des ressources naturelles et la jeunesse camerounaise, de plus en plus critique à l’égard de l’ancienneté du régime.

Réactions politiques et sociales

L’annonce de cette 8e candidature a suscité des réactions variées. Les partisans du RDPC saluent la décision comme une nécessité pour maintenir la paix et la stabilité du Cameroun. Les opposants politiques, quant à eux, dénoncent ce qu’ils qualifient de « confiscation du pouvoir » et appellent à une mobilisation pour assurer une transition démocratique.

Le débat sur l’alternance politique au Cameroun est donc relancé, mettant en lumière les divisions entre partisans de la continuité et défenseurs d’un renouveau politique.

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