
Depuis ce lundi, la vente de produits trop gras, trop sucrés et trop salés est interdite dans toutes les écoles du Mexique. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale « Vivre en bonne santé, vivre heureux » visant à réduire le surpoids et l’obésité chez les enfants.
Avec près d’un tiers des enfants mexicains en surpoids ou obèses, le gouvernement veut agir dès le plus jeune âge pour limiter les risques de problèmes de santé à l’âge adulte.
Con la Estrategia Nacional Vive Saludable, Vive Feliz, el objetivo es poner a la salud en el centro de la educación, haciendo de las escuelas, espacios con alimentación saludable, actividad física, salud bucal y visual, atención emocional y prevención de adicciones. ✨
Conoce… pic.twitter.com/H0ycjoMZih
— SALUD México (@SSalud_mx) March 30, 2025
Fini les chips, place aux tacos aux haricots
En application depuis ce lundi, cette réglementation oblige également les établissements à proposer des alternatives plus saines aux snacks industriels. Parmi les suggestions : des tacos aux haricots et de l’eau potable à la place des sodas et des chips.

« Il est bien mieux de manger un taco aux haricots qu’un paquet de chips », a affirmé la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum pour défendre cette initiative.

Un étiquetage stricte et des sanctions dissuasives
Le décret impose aux écoles d’éliminer progressivement tout produit affichant un logo noir signalant une teneur élevée en sel, sucre, calories ou matières grasses. Les établissements ne respectant pas cette mesure risquent des amendes allant jusqu’à 5 450 pesos (environ 250 euros).
#ELDATO | De acuerdo con información de la OECD, México es el segundo país con mayor índice de obesidad en adultos pic.twitter.com/N8FO7sPqQ7
— Azucena Uresti (@azucenau) February 7, 2025
Une urgence sanitaire en Amérique latine
Selon l’UNICEF, le Mexique est le pays d’Amérique latine où les enfants consomment le plus de malbouffe. L’organisme estime que l’obésité infantile y constitue une urgence sanitaire.
Une étude récente de l’ONG Save the Children a révélé que le taux d’obésité chez les enfants de 5 à 11 ans a presque doublé depuis 1999, passant de 9 % à 17,5 %.
Des limites à cette réforme
Bien que l’interdiction s’applique à l’intérieur des écoles, les produits interdits restent accessibles aux abords des établissements. Des vendeurs ambulants continuent de proposer sodas et chips à la sortie des classes, un défi supplémentaire pour les autorités dans leur combat contre l’obésité infantile au Mexique.
“Es mucho mejor comer un taco de frijoles que una bolsa de papas”, afirmó la presidenta Claudia Sheinbaum @Claudiashein al hablar del programa “Vida saludable en la escuelas” con el que dejarán de venderse alimentos “chatarra” en la escuelas
“Habrá un periodo de 180 días para… pic.twitter.com/HAixsuesRt
— Juan Becerra Acosta (@juanbaaq) October 21, 2024