
Le général Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais Yoweri Museveni et chef des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF), a menacé de frapper la ville de Bunia, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), il a exigé que « toutes les forces » présentes sur place déposent leurs armes sous 24 heures. Il affirme avoir reçu l’autorisation de son père pour mener l’offensive en cas de refus.
Pourquoi l’Ouganda menace d’intervenir en RDC ?
Cette déclaration explosive intervient alors que le général Kainerugaba accuse les milices congolaises de massacrer des membres du groupe ethnique Bahima. Toutefois, aucune preuve concrète n’a été apportée pour étayer ces accusations.
Dans ses publications sur X, il a affirmé avec fermeté : « Mon peuple, les Bahima, est attaqué. C’est une situation très dangereuse pour ceux qui attaquent mon peuple. Personne sur cette terre ne peut tuer mon peuple et penser qu’il n’en souffrira pas ! »
Il a ajouté que Bunia pourrait bientôt être sous contrôle de l’UPDF, ce qui renforce les craintes d’une escalade militaire en Afrique centrale.
Un risque de guerre régionale entre l’Ouganda, la RDC et le Rwanda ?
Les tensions dans la RDC sont déjà exacerbées par le conflit entre l’armée congolaise et le M23, un groupe rebelle supposément soutenu par le Rwanda.
L’implication de l’Ouganda pourrait aggraver le conflit, transformant cette crise en guerre régionale impliquant plusieurs pays d’Afrique de l’Est.

Depuis janvier 2025, les combats à Goma (Nord-Kivu) ont provoqué le déplacement de 480 000 personnes, aggravant une crise humanitaire dramatique.
Au total, 5,6 millions de Congolais sont déplacés à l’intérieur du pays, dont 4 millions vivant dans les régions de l’est.
Le général Muhoozi Kainerugaba : un militaire habitué aux déclarations controversées
Ce n’est pas la première fois que Muhoozi Kainerugaba fait parler de lui sur les réseaux sociaux.
En 2022, il avait qualifié les rebelles du M23 de « nos frères », affirmant qu’ils luttaient pour les droits des Tutsis en RDC.
Récemment, en janvier 2025, il a même menacé Bobi Wine, l’opposant politique numéro un en Ouganda. Dans un tweet glaçant, il affirmait vouloir « décapiter » l’opposant, ajoutant que seul son père Museveni l’en empêchait.
Son attitude belliqueuse inquiète de nombreux observateurs qui craignent que ses déclarations ne se transforment en actions militaires destructrices.
Vers une intervention militaire imminente en RDC ?
Alors que la situation en Afrique centrale est de plus en plus explosive, l’ultimatum lancé par le général Kainerugaba pourrait précipiter un affrontement militaire aux conséquences dramatiques.
La communauté internationale observe avec préoccupation cette montée des tensions, redoutant un embrasement total de la région.