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L’ex-chef antidrogue du port d’Abidjan condamné à 5 ans de prison pour détournement de cocaïne

Le tribunal correctionnel d’Abidjan a rendu son verdict ce mercredi 5 mars 2025 : l’ancien chef de la cellule antidrogue du port d’Abidjan a été condamné à cinq ans de prison ferme pour détournement de cocaïne. Cette condamnation met en lumière un scandale de corruption impliquant plusieurs hauts gradés de la gendarmerie.

Un réseau de détournement démasqué

Tout commence en 2022, avec l’arrestation d’un indicateur de la cellule antidrogue. Lors de la perquisition de son domicile, les forces de l’ordre découvrent une quantité importante de cocaïne. Son interrogatoire révèle un vaste système de détournement impliquant plusieurs officiers. Parmi eux, l’ex-chef de l’unité antidrogue du port d’Abidjan et deux autres gendarmes sont identifiés comme les principaux auteurs du vol de 200 kg de cocaïne issus d’une saisie de 2021.

Une saisie record de 1,56 tonne de cocaïne en 2021

Les enquêtes révèlent que la drogue détournée provenait d’une opération menée le 24 février 2021. Ce jour-là, la Gendarmerie nationale ivoirienne intercepte à Cocody-Angré une cargaison de 1 056 blocs de cocaïne brute, soit 1,56 tonne, dont la valeur marchande est estimée à 25,56 milliards de FCFA. D’origine latino-américaine, la drogue a été présentée à la presse le 26 février 2021 en présence du général Alexandre Apalo Touré et du procureur Richard Adou.

Des complicités au sein des forces de l’ordre

L’enquête révèle que les officiers accusés ont détourné une partie de cette saisie en complicité avec l’indicateur. Après plusieurs mois d’investigation, le tribunal a conclu à la culpabilité des prévenus, qui devront purger une peine de cinq ans de prison. Cette affaire soulève de sérieuses questions sur l’intégrité des forces de l’ordre et les moyens de lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire.

La Côte d’Ivoire, plaque tournante du trafic de drogue

Ce scandale rappelle les enjeux du trafic de stupéfiants en Afrique de l’Ouest. En 2020, une autre saisie record de 450 kg de cocaïne avait été effectuée dans les eaux territoriales ivoiriennes à bord d’un navire en provenance du Brésil. Ces affaires successives illustrent l’ampleur du phénomène et la nécessité de renforcer les mécanismes de surveillance et de répression contre les réseaux criminels.

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