Au Niger, la Cour d’Etat a levé l’immunité de l’ex-président Mohamed Bazoum. Cette décision ouvre ainsi la voie à une action en justice contre le président qui a été renversé le 26 juillet 2023 par un coup d’Etat mené par le général Tiani.
Depuis le coup d’Etat militaire, Mohamed Bazoum est retenu dans la résidence présidentielle avec son épouse, Hadiza. Les autorités de Niamey accusent le président déchu de “complot d’attentat à la sécurité et l’autorité de l’État”, “crime de trahison”, “faits présumés d’apologie du terrorisme” et “financement du terrorisme”.
- LIRE AUSSI _ Dernière minute au Niger : Bazoum s’est envolé pour Dubaï
- LIRE AUSSI _ Mali : le Colonel Goïta est porté disparu
- LIRE AUSSI _ Nigéria : le président Bola Tinubu victime d’une chute terrible en pleine célébration (La Vidéo)
- LIRE AUSSI _ Tabaski au Sénégal : un mouton vendu à 50 millions de FCFA (vidéo)
Il est notamment reproché à M. Bazoum d’avoir téléphoné au président français, Emmanuel Macron, et au secrétaire d’État américain, Antony Blinken, afin qu’ils l’appuient “par une intervention armée” contre les auteurs du coup d’État.
Pour toutes ces accusations, l’ancien président nigérien risque jusqu’à 20 ans de prison ferme, s’il est reconnu coupable de tous les chefs d’accusation.
L’audience avait été reportée à deux reprises. Les avocats de M. Bazoum avaient dénoncé plusieurs entraves au droit de la défense.
En décembre dernier, la Cour de justice de la CEDEAO avait ordonné la libération de l’ex-président, mais les nouvelles autorités du Niger n’ont donné suite à la décision de juridiction sous-régionale.