
Les États-Unis ont annoncé lundi des sanctions contre le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa et d’autres hauts responsables à la suite d’allégations de « violations flagrantes des droits politiques, économiques et de l’homme » après les élections.
« Les attaques contre la société civile et les restrictions sévères imposées à l’activité politique ont étouffé les libertés fondamentales, tandis que des acteurs clés, y compris des dirigeants du gouvernement, ont détourné des ressources publiques à des fins personnelles », a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil national de sécurité, dans un communiqué.
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« Ces pratiques contribuent à un réseau criminel mondial de corruption, de contrebande et de blanchiment d’argent qui appauvrit les communautés du Zimbabwe, de l’Afrique australe et d’autres régions du monde », peut-on également lire.
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Elle a précisé que le département du Trésor américain a désigné trois entités et onze personnes, dont le président Nelson Mnangagwa, le vice-président Constantino Chiwenga, le général de brigade (à la retraite) Walter Tapfumaneyi et l’homme d’affaires Kudakwashe Tagwirei, en vertu du décret 13818, pour « leur implication dans des affaires de corruption ou de graves violations des droits de l’homme ».
Le secrétaire d’État Antony Blinken a pour sa part indiqué que ces décisions s’inscrivent dans le cadre d’une « politique de sanctions plus fortes et plus ciblées » à l’égard du Zimbabwe avant d’ajouter:
« Les États-Unis sont déterminés à faire en sorte que leurs sanctions soient pertinentes, opportunes et ciblées sur les personnes les plus étroitement liées à la corruption et aux violations des droits de l’homme ».
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Et de poursuivre : « Nous continuons d’exhorter le gouvernement du Zimbabwe à s’engager sur la voie d’une gouvernance plus ouverte et plus démocratique, notamment en s’attaquant à la corruption et en protégeant les droits de l’homme, afin que tous les Zimbabwéens puissent prospérer. »