Alors que les Etats membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) rappellent ceux de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) à revenir dans l’organisation sous-régionale, ces derniers à leur tour invitent la CEDEAO à rejoindre l’AES.
Sanctionnés cruellement par la CEDEAO en réaction aux coups d’Etat, le Burkina Faso, le Mali et Niger ont dû prendre le taureau par les cornes en traçant leur propre chemin.
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Par conséquent, les trois Etats créent le 16 septembre 2023 l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Le dimanche 28 janvier 2024, ils quittent la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Malgré la levée des sanctions par la CEDEAO, les AES rechignent à revenir au sein de l’organisation sous-régionale.
A Nairobi au Kenya, lors de l’Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD), le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine a lancé un appel à la CEDEAO à rejoindre l’AES.
« Je ne peux pas être trop provocateur, mais je veux demander à CEDEAO de rejoindre l’AES. Il y a des pays de la CEDEAO qui voudraient probablement rejoindre l’AES, parce qu’à l’intérieur de l’AES, c’est la culture de la souveraineté et de la dignité du continent », a déclaré le Premier ministre du Niger.
Cet appel du Chef du gouvernement nigérien est perçu par certains comme une provocation à l’endroit des pays de la CEDEAO qui négocient pour le retour des membres de l’AES. Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye est mandaté pour cette mission.
— Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (@NIGER_CNSP) May 29, 2024