Le jour de l’intervention armée de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour libérer le président Bazoum et le rétablir dans ses fonctions au Niger, a été fixé récemment. Face à cette éventualité, l’administration militaire nigérienne a autorisé l’intervention du Burkina Faso et du Mali sur son territoire “en cas d’agression“.
Selon les informations de la chaîne d’information française France 24, la décision a été annoncée au terme de la visite de la ministre burkinabé des Affaires étrangères, Olivia Rumba, et de son homologue malien, Abdallah Diop, jeudi soir, dans la capitale Niamey, où ils ont été reçus par le général Abdourahamane Tiani.
À l’issue de la visite, le secrétaire général adjoint du ministère nigérien des Affaires étrangères, Omar Ibrahim Sidi, a lu un communiqué transmettant les ordres émis par Niamey « autorisant les forces de défense et de sécurité du Burkina Faso et du Mali à intervenir en territoire nigérien en cas d’agression“.
Un accord militaire de défense mutuelle
Suite à la prise du pouvoir par les militaires à Niamey contre le président Bazoum, le Mali et le Burkina Faso ont annoncé, dans un communiqué commun, leur refus de toute intervention militaire étrangère au Niger, qu’ils considèrent comme une “déclaration de guerre“ les impliquant, et ont également menacé de se retirer de la CEDEAO.
Pour rappel, la CEDEAO réunit 15 États membres, à savoir la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Sénégal, la Sierra Leone, le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Nigeria, le Togo et le Cap-Vert. Le Burkina Faso et le Mali sont dirigés par des militaires qui ont pris le pouvoir entre 2020 et 2022.
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