
L’activiste béninois Kemi Seba, connu pour ses prises de position panafricanistes et son opposition aux influences occidentales en Afrique, a été interpellé à Brazzaville, en République du Congo. Selon plusieurs sources, il est actuellement détenu par la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), et son expulsion serait imminente.
Une interpellation sous haute tension
Cette arrestation intervient alors que Kemi Seba multiplie les discours prônant une rupture entre les États africains et les puissances occidentales, tout en appelant à un rapprochement stratégique avec la Russie. Son activisme, souvent controversé, suscite des débats intenses sur le continent.
URGENT : ARRESTATION À L’INSTANT DE KEMI SEBA PAR LES SERVICES DE RENSEIGNEMENTS DE SASSOU (CID) À BRAZZAVILLE
La Police de Sassou vient d’embarquer @KemiSeba1 accompagné par @HeryDjehuty @fortifiLushima5 et d’autres militants d’Urgences Panafricanistes alors que notre… pic.twitter.com/tqEr08y4wj
— Maud-Salomé EKILA BOFUNDA (@Ekilaaa) March 31, 2025
Les raisons de l’arrestation restent floues
Jusqu’à présent, les autorités congolaises n’ont pas publié de déclaration officielle sur les motifs exacts de son interpellation. Toutefois, plusieurs observateurs estiment que son discours radical contre les présences occidentales en Afrique pourrait être en cause.
L’activiste est régulièrement accusé de déstabilisation et de propagation d’idées jugées extrémistes par certains gouvernements africains. « L’Afrique doit se libérer du joug occidental », avait-il déclaré lors d’une récente intervention. Ses positions fermes lui valent autant de soutien populaire que de critiques.
Un militant souvent dans le collimateur des autorités
Ce n’est pas la première fois que Kemi Seba se retrouve dans une telle situation. Expulsé du Sénégal en 2017, interpellé au Burkina Faso et refoulé de plusieurs autres pays, il reste une figure clivante du panafricanisme contemporain.
Ses partisans considèrent cette arrestation comme une nouvelle tentative de le faire taire. Un de ses proches collaborateurs dénonce « une atteinte à la liberté d’expression » et affirme que l’activiste « continuera à défendre la souveraineté africaine ».
Quelle suite pour Kemi Seba ?
Si son expulsion se confirme, plusieurs destinations restent possibles : un pays voisin ou son pays d’origine, le Bénin. Pour l’instant, aucune annonce officielle n’a été faite sur son sort.
Son interpellation relance le débat sur la liberté d’expression en Afrique et la volonté de certains gouvernements de contrôler les discours politiques. Une chose est certaine : Kemi Seba continue de marquer le paysage panafricain, qu’on le soutienne ou qu’on le critique.
Kemi Seba est entre les mains des services de renseignement de Brazzaville, qui l’amènent à la direction générale de la CID.
Il devait tenir une conférence sur le Franc CFA.
Il est inconcevable qu’en 2025, on en soit encore là.
Il doit être libéré.
— Juan Branco ✊ (@anatolium) March 31, 2025