
Depuis le début du mois d’avril 2025, la Côte d’Ivoire est confrontée à un mouvement de grève initié par plusieurs syndicats d’enseignants. Au cœur des revendications : l’instauration d’une prime trimestrielle et l’amélioration des conditions de travail. Ce mouvement, que le gouvernement qualifie « d’illégal » et « d’inopportun », a provoqué une vive tension entre les enseignants et les autorités.
Côte d’Ivoire: le gouvernement menace de licencier les enseignants grévistes, les syndicats en colère
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Le gouvernement menace, mais tend la main
Alors que des milliers d’élèves se retrouvent privés de cours, la ministre de la Fonction publique, Anne Désirée Ouloto, a pris la parole le 7 avril pour lancer un appel à l’apaisement. Si le gouvernement menace de sanctions allant jusqu’au licenciement pour les grévistes, il affirme aussi sa volonté de renouer le dialogue.
« Les préoccupations des enseignants seront traitées avec sérieux et bienveillance », a déclaré la ministre, tout en rappelant que « le droit à l’éducation des enfants ne peut être sacrifié ».^
#Société | Grève des enseignants : le gouvernement appelle les syndicats à préserver la continuité du service public et à garantir les droits des enfants à l’éducation
Abidjan, le 07 avril 2025 – la ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration,… pic.twitter.com/xXWVnVMAdd
— Gouvernement de Côte d’Ivoire (@Gouvci) April 7, 2025
L’école, un pilier à préserver
La ministre a insisté sur la nécessité de préserver la continuité du service public. Selon elle, « le silence des écoles ne doit jamais être la réponse aux revendications sociales ». Elle appelle les syndicats à privilégier la voie du dialogue, à travers les cadres institutionnels déjà existants.
Une issue encore incertaine
Alors que les négociations restent ouvertes, la mobilisation continue dans certaines régions. Le gouvernement ivoirien tente donc de désamorcer la crise tout en appelant les enseignants à faire preuve de responsabilité pour ne pas compromettre l’avenir de milliers d’élèves. La balle est désormais dans le camp des syndicats.