Survenu en 1994, le génocide rwandais continu d’alimenter les débats en raison de la gravité des évènements qui ont eu lieu à cette époque. En l’espace de quelques mois, environ 800 000 personnes. Aujourd’hui, bien que les cicatrices de cet événement perdurent, c’est l’État français qui se retrouve sous le feu des projecteurs, accusé de défaillances avant, pendant et après le génocide.
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En effet, deux associations, « Rwandais Avenir » et le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), soutenues par une vingtaine de victimes ou témoins du génocide, ont porté l’affaire devant la justice administrative. Elles reprochent à la France des « fautes d’appréciation » et des « fautes lourdes de service ». L’une des principales critiques concerne l’accord d’assistance militaire qui liait la France au régime hutu, même lorsque celui-ci est devenu génocidaire.
Les faits
L’approche française de la situation est mise en lumière par le cas du massacre Bisesero. Les plaignants accusent la France d’avoir délibérément laissé les civils tutsi sans défense, entraînant le massacre de centaines d’entre eux entre le 27 et 30 juin 1994. Pour Philippe Raphaël, représentant des plaignants, cette situation symbolise l’ensemble de l’intervention française au Rwanda, caractérisée par une grave méprise des véritables enjeux.
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Des personnalités françaises, telles que l’ancien secrétaire général de l’Elysée, Hubert Védrine, et l’amiral Jacques Lanxade, sont directement visées. L’accusation estime que ce dernier a outrepassé ses fonctions, bouleversant l’équilibre des pouvoirs en France.