Afrique

Crise au Niger : L’ambassadeur français défie les autorités de Niamey et ignore l’ultimatum de 48h

La crise au Niger continue de cristalliser l’attention. L’ultimatum de 48h des autorités de Niamey lancé à Sylvain Itté, l’ambassadeur de France au Niger a pris fin dans la soirée du dimanche 27 août. Mais il est toujours présent à Niamey. Paris refuse de rapatrier son collaborateur.

Un mois après le renversement du président Mohamed Bazoum, la junte militaire au pouvoir avait ordonné vendredi à l’ambassadeur français, Sylvain Itté, de quitter expressément le territoire « sous 48 heures », soit ce dimanche 27 août. L’ultimatum a donc expiré, et Paris ne compte pas revenir sur ses positions. L’ambassadeur français au Niger est toujours sur place ce lundi 28 août.

Ce lundi 28 août, Emmanuel Macron expose aux ambassadeurs français réunis à Paris ses priorités pour la politique étrangère de la France, et reviendra sur la crise qui se joue actuellement au Niger.

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Des agissements « contraires » aux intérêts de Niamey

Sylvain Itté est accusé de ne pas avoir pas répondu à une « invitation » du ministère nigérien des Affaires étrangères mais aussi « d’autres agissements du gouvernement français contraires aux intérêts du Niger ». Il lui a été donné 48 heures pour quitter ce pays.

« Les putschistes n’ont pas autorité » pour demander le départ de l’ambassadeur, a répliqué le ministère des Affaires étrangères vendredi soir.

« Ils vont finir par partir »

Dimanche, des partisans des militaires ayant pris le pouvoir se sont retrouvés dans le stade Seyni Kountché, le plus grand du Niger, des drapeaux nigériens, algériens, russes, parsemant les tribunes.

Crise au Niger

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui est désormais au pouvoir, avec à sa tête le général Abdourahamane Tiani, entretient des relations tendues avec la France, l’ex-puissance coloniale, et dénonce les accords militaires entre Niamey et Paris.

« Le combat ne s’arrêtera que le jour où il n’y aura plus aucun militaire français au Niger », a déclaré à la foule un membre du CNSP, le colonel Ibro Amadou. « C’est vous qui allez les chasser », a-t-il dit, ajoutant cependant : « Pour les chasser ne partez pas à leur ambassade (…) après que chacun rentre chez lui, ils vont finir par partir ».

Rappelons que Paris soutient les pays d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans toute action pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger.

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