Lors d’un point de presse organisé dans le cadre de sa visite au Laos, Xavier Bettel ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement du Luxembourg a déclaré aux journalistes qu’il ne signerait pas de renouvellements de programmes de coopération au développement avec les pays de l’AES, en raison de la série de coups d’État qui ont secoué la région du Sahel ces dernières années.
Le Luxembourg ne signera pas de nouveaux projets de coopération au développement avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger à l’expiration des programmes actuels, a déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Xavier Bettel.
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« Nous sommes toujours solidaires lorsque des partenaires sont là, mais seulement lorsque nous pouvons leur parler. Je ne parle pas à un mur où je ne peux même pas ouvrir une fenêtre. Nous ne soutenons pas un gouvernement de putschistes. », a déclaré Xavier Bettel.
«Des problèmes de sécurité»
«J’ai décidé de ne pas étendre notre collaboration bilatérale avec les pays du Sahel – le Mali, le Burkina Faso et le Niger – parce que je pense qu’il y a des problèmes de sécurité dans ces pays», a déclaré le ministre. « Je ne veux pas non plus que nos coopérants doivent courir sur place avec six agents de sécurité autour d’eux et craindre chaque jour pour leur vie. », Xavier Bettel.
Ces trois États font partie des six pays de la coopération luxembourgeoise, qui comprennent également le Sénégal, le Cap-Vert et le Laos. Certains des projets signés dans les régions du Sahel n’ont pas encore atteint leur terme, et Xavier Bettel a déclaré que le Luxembourg ne les abandonnerait pas immédiatement. Les civils locaux seront touchés par les changements et le Grand-Duché ne veut pas les laisser tomber, a déclaré Xavier Bettel, mais «nous devons montrer aux politiciens que nous ne sommes pas de simples spectateurs».
Le gouvernement luxembourgeois consacre 1% de son revenu national brut à l’aide publique au développement. En 2022, il était le plus grand donateur parmi les pays de l’OCDE, suivi par la Suède (0,89% du RNB) et la Norvège (0,86%).