
La prison centrale de New Bell, située à Douala, au Cameroun, traverse une crise de surpopulation carcérale. Conçue en 1930 pour accueillir 800 détenus, elle en héberge aujourd’hui plus de 4 000, soit cinq fois sa capacité initiale. Cette situation entraîne des conditions de détention inhumaines et met en lumière les failles structurelles du système pénitentiaire camerounais.
Une prison héritée de l’époque coloniale
L’histoire de la prison de New Bell remonte à la période coloniale. D’abord installée sur le plateau Joss sous l’administration allemande, elle fut transférée à New Bell entre 1896 et 1902. Ce déplacement répondait à une volonté de séparer les prisonniers indigènes des zones urbaines.
Après le passage sous administration française en 1916, ce modèle carcéral répressif a été conservé et renforcé. Les prisonniers étaient non seulement privés de liberté, mais également soumis à des travaux forcés. Aujourd’hui encore, cette approche punitive persiste, avec une gestion carcérale déficiente.
Surpopulation et conditions de détention déplorables
Un effectif insoutenable : En 2008, la prison comptait 4 963 détenus pour seulement 250 gardiens, soit une proportion totalement insuffisante pour garantir la sécurité et la dignité des prisonniers.
Un contrôle informel des détenus : Face à ce déséquilibre, un système parallèle de gestion s’est installé. Certains prisonniers, appelés « activistes anti-gang », ont été désignés pour assurer l’ordre à l’intérieur de la prison.
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Des abus et des pratiques illicites : Ces détenus privilégiés contrôlent la discipline, la distribution des repas et la collecte d’argent au sein de l’établissement. En échange, ils reçoivent une part des sommes extorquées aux autres prisonniers.
Ce système a conduit à des abus graves, allant jusqu’à des actes de torture pour maintenir l’ordre. Une révolte majeure a éclaté, provoquant le renvoi du directeur de la prison et la dissolution officielle des unités anti-gang. Cependant, plusieurs témoignages indiquent que ces pratiques continuent de manière plus discrète.
Un projet de nouvelle prison suffira-t-il ?
Face à cette situation critique, les autorités camerounaises ont annoncé la construction d’un nouvel établissement pénitentiaire à PK19, un quartier de Douala.
Bien que cette initiative puisse offrir un répit temporaire, elle ne résout pas les problèmes structurels du système carcéral camerounais, notamment le manque de ressources et de personnel pénitentiaire, l’absence de réformes pour améliorer les conditions de détention, et l’absence d’un cadre juridique efficace pour protéger les droits des détenus.
Pour qu’un changement durable s’opère, des réformes profondes doivent être mises en place afin d’assurer une gestion plus humaine et plus équitable des établissements pénitentiaires au Cameroun.
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