Au Burkina Faso, des soldats maliens et des mercenaires russes de Wagner sont arrivés dans la capitale Ouagadougou, dans un contexte de tension et de confusion depuis l’attaque de Mansila, mardi 11 juin dernier, faisant des dizaines de morts dans le rang des soldats burkinabè, certains pris en otage par les jihadistes du Jnim (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, liés à al-Qaïda).
Outre ce drame, un mouvement d’humeur a été constaté au sein de l’armée. Le mercredi 12 juin dernier, un obus dont l’origine reste jusqu’alors inconnue, a échoué dans l’enceinte de la télévision nationale.
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Dans cet imbroglio, le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré est apparu brièvement, dimanche à l’occasion de la Tabaski, sans s’exprimer.
C’est dans ce contexte que des soldats maliens sont arrivés dans la capitale burkinabè Ouagadougou.
Grâce aux plateformes et applications de suivi aérien ont repéré un appareil affrété par la compagnie russe Abakan Air a fait à quatre reprises le trajet de Gao, dans le nord du Mali, à Ouagadougou, entre samedi et lundi.
Il s’agit d’un Iliouchine (II-76), un avion de transport militaire pouvant accueillir un grand nombre d’hommes et d’importantes quantités de matériel.
Le même appareil a fait également plusieurs aller-retour entre Bamako et Ouagadougou, lundi et hier mardi.
Au total, entre 80 à 120 hommes, des militaires maliens et des mercenaires russes de Wagner se trouvent actuellement dans la capitale burkinabè.
Ils ont pour mission principale, l’appui du président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, dont le pouvoir est jugé « vacillant », depuis un bon moment.
S’agit-il de le protéger d’une mutinerie, voire d’une éventuelle tentative de coup d’État, afin de le maintenir au pouvoir ? Ou d’éviter tout débordement jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée pour une forme de « rectification de la transition » burkinabè ?
Quoi qu’il en soit, ces hommes venus du Mali arrivent à point nommé pour contrer efficacement les incursions des groupes armés sur le territoire burkinabè.
