Deux commandants du groupe paramilitaire russe Wagner ont récemment été accusés de trahison après avoir intégré une milice privée liée au ministère de la Défense de Kremlin, la bête noire d’Evguéni Prigojine. Un réel baiser de judas pour ce dernier…
Selon le think tank américain Institute for the Study of War (ISW), Andreï Trochev et un certain Vadim V. seraient tous deux devenus membres de la milice privée Redut. Bien que le rôle de Trochev au sein de Wagner soit, à l’heure actuelle, quelque peu minimisé, Prigojine a, à plusieurs reprises, fait référence à l’ancien lieutenant en le désignant comme son représentant personnel.
« Trochev semblait être un proche confident de Prigojine. Selon certaines sources, il aurait par ailleurs tissé des liens avec le président russe, Vladimir Poutine, ainsi qu’avec le ministère russe de la Défense, et ce, via le travail réalisé au sein de Wagner », affirme l’ISW.
Une traîtrise qui ne passe pas auprès des fidèles de Wagner. Des commandants du groupe ainsi qu’un blogueur ont qualifié les deux déserteurs de “lâches” tout en critiquant leurs “échecs personnels et professionnels”. Une dénonciation publique qui pourrait être utilisée pour dissuader d’autres figures du groupe d’emboiter le pas à leurs anciens collègues.
« Fracture »
La trahison brutale de Trochev et de Vadim V. pourrait également symboliser la « fracture qui ne cesse de grandir au sein du leadership de Wagner », selon l’ISW. « Cela indique par ailleurs que les efforts du Kremlin et du ministère de la Défense pour démanteler le groupe paramilitaire commencent à porter leurs fruits. »
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Le Kremlin tenterait simultanément de mettre des bâtons dans les roues de Wagner en imposant des conditions qui entravent le bon fonctionnement des opérations menées par ses contingents en Afrique et au Moyen-Orient.
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