
Ce samedi 12 avril 2025 marque une journée cruciale pour le Gabon. Pour la première fois depuis le coup d’État militaire d’août 2023, les Gabonais se rendent aux urnes pour élire un nouveau président. Plus de 900 000 électeurs sont appelés à voter dans 3 037 bureaux, répartis sur l’ensemble du territoire. Ce scrutin est perçu comme une étape décisive pour la restauration de la démocratie dans ce pays d’Afrique centrale.
Huit candidats, un favori
Huit candidats sont en lice, dont une femme, Zenaba Gninga Chaning. Mais tous les regards sont tournés vers Brice Oligui Nguema, président de la transition et grand favori de cette élection. Soutenu par le Rassemblement des bâtisseurs, il a mené une campagne axée sur la lutte contre la corruption, la modernisation des infrastructures et l’emploi des jeunes.
Ce militaire de carrière de 50 ans s’est prédit une « victoire historique » face aux sept autres candidats, parmi lesquels son principal challenger, Alain-Claude Bilie By Nze, dernier Premier ministre du régime Bongo.
En face, Alain Claude Bilie By Nze, ancien Premier ministre d’Ali Bongo, se présente comme le véritable candidat du changement, sous la bannière d’Ensemble pour le Gabon.
Observateurs et climat de vigilance
Pour garantir la transparence du scrutin, 2 450 observateurs nationaux et internationaux ont été mobilisés, incluant des délégations de l’Union Africaine, du Commonwealth et de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique centrale a appelé à des élections « sincères, transparentes et pacifiques ».
Un pays en quête de renouveau
Avec la fin de la dynastie Bongo, qui a dirigé le Gabon pendant 56 ans, ce scrutin symbolise une nouvelle ère. En cas d’absence de majorité absolue, un second tour sera organisé. Les Gabonais espèrent avant tout un président capable de relancer l’économie, diversifier les ressources, et redonner espoir à une jeunesse en quête d’avenir.